Dans son nouveau projet, Yvonne Harder fait entendre un folklore à l’état plus brut que le bruit.
Ce sont des chansons sans parole, sans instruments autres que le microphone.
Un malaise peut se ressentir à l’écoute de ces sons, bruits, chants qui sont par moment trop proches, trop intimes, trop physiques, trop.
La fiction nous aide à lier ces états émotionnels. C’est une manière de leur donner but et raison d’être.
Les traces de la réalité peuvent être lues comme des couches successives, sédiments du temps. Traces qui deviennent fiction par notre lecture du son.
La réalité du son au fond de la gorge aussi est une de ces traces. Et celui des limites du micro qui l’enregistre en est une autre. Les limitations sonores du lecteur de cassettes, du dispositif d’écoute aussi.
Le tout est lu et interprété en musique par notre cerveau qui a besoin de se créer un récit.